Avertissement : les problèmes de gencives peuvent cacher des pathologies sous-jacentes (parodontite, bruxisme). Un bilan parodontal complet est obligatoire avant d’envisager toute correction esthétique.
Quand on parle de beau sourire, on pense immédiatement à la blancheur des dents et à l’alignement (l’esthétique blanche). Pourtant, l’écrin de ces dents joue un rôle tout aussi crucial : c’est la gencive (l’esthétique rose).
Une gencive irrégulière, trop présente ou au contraire rétractée peut gâcher le résultat d’un traitement dentaire, même avec les plus belles facettes du monde.
Heureusement, la parodontologie moderne (la médecine des gencives) permet aujourd’hui de redessiner ces contours grâce à des techniques de micro-chirurgie souvent méconnues du grand public. Voici comment traiter le “gummy smile” ou les récessions gingivales.
On parle de sourire gingival lorsque la lèvre supérieure découvre une hauteur de gencive importante (généralement plus de 3 ou 4 mm) au moment du sourire. Cela donne l’impression d’avoir des dents très courtes, carrées, ou un sourire “enfantin”.
Souvent, les dents ont une taille normale, mais elles sont simplement cachées sous un excès de gencive qui ne s’est pas rétractée correctement à l’âge adulte. Dans d’autres cas, c’est la lèvre qui est hyperactive (elle remonte trop haut) ou la mâchoire supérieure qui est trop longue (excès vertical).
Si l’excès est modéré et dû à la gencive elle-même, le traitement est simple, rapide et spectaculaire.
Note : si le sourire gingival est dû à une lèvre hyperactive, des injections de toxine botulique (Botox) peuvent être proposées pour empêcher la lèvre de remonter trop haut. C’est une solution efficace mais temporaire (à refaire tous les 6 mois).
À l’inverse, certaines personnes souffrent de récession gingivale : la gencive descend, exposant la racine de la dent. Cela pose un double problème :
Le but est de venir recouvrir la racine exposée pour épaissir la gencive et stopper la récession. On ne peut pas simplement “tirer” sur la gencive existante, il faut apporter du tissu.
Il est important de distinguer les deux procédures :
Les suites sont très simples. Une légère sensibilité pendant 24 à 48 heures, gérée par des antalgiques simples. La reprise du travail est immédiate.
L’intervention est plus complexe. La zone greffée (la dent) n’est généralement pas douloureuse. En revanche, la zone de prélèvement (le palais) peut être sensible, comparable à une brûlure de pizza (“palais écorché”) pendant une semaine.
Comme pour tout acte d’esthétique dentaire ou parodontal, ces interventions ne sont pas remboursées par la LAMal.
Le prix varie selon le nombre de dents à traiter. Comptez environ 150.- CHF à 300.- CHF par dent, ou un forfait de 1’000 à 2’000.- CHF pour l’ensemble du sourire (6 à 8 dents).
C’est un acte chirurgical plus long et technique. Le coût se situe généralement entre 800.- CHF et 1’500.- CHF par secteur traité.
Qu’il s’agisse d’un sourire trop gingival ou d’une gencive rétractée, les solutions modernes offrent aujourd’hui des résultats à la fois esthétiques et durables.
Grâce aux techniques de micro-chirurgie et aux outils laser, il est possible de rééquilibrer harmonieusement le “rose” et le “blanc” du sourire. L’essentiel reste de consulter un praticien qualifié afin de déterminer le traitement le plus adapté à votre situation.
Avertissement : les problèmes de gencives peuvent cacher des pathologies sous-jacentes (parodontite, bruxisme). Un bilan parodontal complet est obligatoire avant d’envisager toute correction esthétique.
Oui, c’est un risque mineur. Si l’os en dessous n’a pas été retouché et que la “mémoire” de la gencive est forte, elle peut redescendre légèrement (quelques millimètres) après quelques mois ou années. Une petite retouche est parfois nécessaire.
C’est fortement déconseillé. Le tabac réduit la micro-circulation sanguine, or la greffe a besoin d’être parfaitement vascularisée pour “prendre”. Chez les fumeurs, le taux d’échec (nécrose du greffon) est beaucoup plus élevé. La plupart des parodontologues demandent un arrêt du tabac avant et après l’intervention.
La gencive a un pouvoir de cicatrisation exceptionnel.
Pour la gingivectomie : aucune cicatrice visible une fois guéri.
Pour la greffe : le site de prélèvement au palais cicatrise totalement sans trace. Sur la zone greffée, une légère différence de couleur est parfois possible au début, mais elle s’harmonise avec le temps.