En Suisse : une prise en charge médicale encadrée
En Suisse, la greffe de cheveux est considérée comme un acte médical à part entière. La législation impose que l’intervention soit planifiée, supervisée et en grande partie réalisée par un médecin diplômé, souvent spécialiste FMH ou spécifiquement formé à la chirurgie capillaire.
Le médecin engage sa responsabilité légale et son droit de pratique lors de l’intervention. Il maîtrise l’anatomie du cuir chevelu, la gestion des risques infectieux et les éventuelles pathologies associées, garantissant ainsi un cadre sécurisé pour le patient.
À l’étranger : le modèle des cliniques low cost
Dans certaines cliniques étrangères à bas coût, l’intégralité de la procédure est confiée à des techniciens, souvent sans diplôme médical reconnu. Le médecin peut être présent de manière formelle, sans intervenir directement sur le patient.
Dans ce modèle, le capital capillaire du patient est confié à des intervenants non médecins, parfois rémunérés au rendement. Cette approche peut exposer à des risques liés à une moindre maîtrise des gestes chirurgicaux et à l’absence de prise en charge médicale globale.
Gestion de la zone donneuse : un enjeu clé pour une greffe maîtrisée
La gestion de la zone donneuse est l’un des aspects les plus critiques d’une greffe de cheveux. Située à l’arrière de la tête, cette zone représente un réservoir d’environ 6’000 greffons exploitables au cours d’une vie.
Une fois ces greffons prélevés, ils sont définitivement perdus pour cette zone, ce qui impose une stratégie réfléchie dès la première intervention.
Approche suisse : une stratégie conservatrice et anticipative
En Suisse, le médecin adopte une approche mesurée et prudente. Le prélèvement est réalisé avec parcimonie, en tenant compte de l’évolution future de la perte de cheveux et de la possibilité d’une seconde greffe. Des punchs très fins sont utilisés afin d’éviter toute trace visible dans la zone donneuse.
Approche low cost : un prélèvement excessif
Dans les modèles low cost, le prélèvement est souvent agressif afin de promouvoir des volumes élevés de greffons en une seule séance. Cette pratique privilégie la quantité immédiate au détriment de la préservation de la zone donneuse.
Conséquences d’un sur-prélèvement irréversible
Un prélèvement excessif peut entraîner un aspect mité de la zone donneuse, rendant l’arrière du cuir chevelu clairsemé ou transparent. Ces dommages sont irréparables. Certains patients consultent ensuite en Suisse pour tenter de camoufler ces séquelles, sans pouvoir corriger les dégâts initiaux.
Pour mieux appréhender l’enjeu du nombre de greffons et éviter de gaspiller la zone donneuse, il est essentiel de comprendre comment est calculé un devis de greffe de cheveux, comme expliqué dans notre article dédié.