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Blanchiment dentaire : méthodes, déroulement et cadre en Suisse

Sourire éclatant lors d'un blanchiment dentaire

Le blanchiment des dents est un soin esthétique du sourire de plus en plus prisé pour éclaircir la teinte des dents jaunies par le temps ou les habitudes de vie. Si obtenir un sourire éclatant est tentant, il est essentiel de comprendre les différentes méthodes disponibles, leurs limites et les précautions à prendre pour un éclaircissement dentaire sans danger.

Cet article fait le point sur les techniques de blanchiment, le déroulement des traitements, les risques éventuels et l’encadrement spécifique en Suisse, sans promesse de résultat miracle mais avec des informations fiables et neutres.

Les différentes méthodes de blanchiment dentaire

Plusieurs techniques permettent d’éclaircir la teinte des dents, allant des produits en vente libre aux traitements supervisés par un dentiste. Chaque méthode a ses spécificités en termes de procédure, d’efficacité et de sécurité.

Produits en vente libre et astuces « maison »

Des solutions accessibles sans ordonnance promettent un sourire plus blanc, comme les dentifrices “blanchissants”, kits à domicile, bandes blanchissantes ou recettes de grand-mère (bicarbonate, citron, etc.).

Ces produits contiennent souvent des agents abrasifs ou une faible concentration de peroxyde. Leur efficacité reste limitée et leur usage prolongé peut même abîmer l’émail en le rendant plus poreux et vulnérable aux taches. En pharmacie ou sur Internet, on trouve aussi des gels de blanchiment dentaire en libre-service.

En Suisse, la loi n’autorise en vente libre que des gels contenant au maximum 0,1% de peroxyde d’hydrogène, une concentration trop faible pour un changement radical. Ces produits d’auto-blanchiment peuvent provoquer des irritations des gencives ou de la bouche en cas de mauvaise application, et sont déconseillés aux femmes enceintes et aux enfants.

En somme, les solutions DIY peuvent dépanner légèrement, mais ne remplacent pas un traitement professionnel. Prenez conseil auprès d’une clinique dentaire spécialisée avant de choisir un produit de blanchiment.

Les “bars à sourire” et studios de blanchiment

Depuis quelques années, des enseignes non médicales appelées bars à sourire proposent des séances de blanchiment à prix attractif. Ces studios utilisent des gels faiblement dosés en peroxyde ou d’autres substances (par exemple hypochlorite de sodium ou acide citrique) appliqués par du personnel non dentiste.

Si ces prestations peuvent donner un coup d’éclat temporaire, leur effet est moins durable qu’un traitement en cabinet dentaire. De plus, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) rappelle que ces établissements doivent informer clairement la clientèle sur la composition des produits utilisés et leurs risques.

En Suisse et en Europe, la réglementation impose de ne pas dépasser 0,1% de peroxyde dans ces contextes non médicaux, limitant fortement le potentiel de ces méthodes. Là encore, la prudence s’impose et un avis d’expert est recommandé avant de s’engager.

Le blanchiment professionnel à domicile (gouttières sur mesure)

La technique du home bleaching encadré par un dentiste existe depuis des décennies. Elle consiste à porter chez soi des gouttières transparentes confectionnées sur mesure, remplies d’un gel de blanchiment à base de peroxyde de carbamide.

Le traitement dure en général deux semaines, avec un port quotidien (souvent la nuit) des gouttières contenant le gel. Selon la concentration du produit (généralement 10% ou jusqu’à 22% de peroxyde de carbamide), le temps de pose varie de toute la nuit à seulement une heure par jour.

Un examen dentaire préalable est indispensable pour s’assurer que les dents sont saines, sans caries ni problèmes de gencives, avant de débuter le blanchiment. Le dentiste prend une empreinte des arcades afin de fabriquer des gouttières parfaitement adaptées qui éviteront les fuites de gel sur les muqueuses. Cette approche sur mesure offre des résultats progressifs et maîtrisés. Elle peut être répétée après un ou deux ans si nécessaire.

Le principal effet secondaire rapporté est une sensibilité dentaire transitoire chez une majorité de patients (jusqu’à 70% des cas) pendant ou après le traitement. Cette sensibilité au froid ou au chaud s’atténue généralement avec le temps, surtout en espaçant ou suspendant le traitement le cas échéant.

Le blanchiment en cabinet dentaire (technique au fauteuil)

Réalisé directement chez le dentiste, le blanchiment in-office offre un éclaircissement rapide en une seule séance d’environ une heure. Le praticien utilise un gel concentré en peroxyde (souvent du peroxyde d’hydrogène) pour accélérer le processus.

Des mesures de protection rigoureuses sont prises: les gencives, lèvres et muqueuses sont isolées afin d’éviter tout contact avec le produit caustique. Parfois, une lampe spéciale ou un laser est employé pour activer ou renforcer l’effet du gel blanchissant.

Le résultat est immédiat: les dents gagnent quelques teintes de blancheur dès la fin de la séance. Cependant, comme pour tout blanchiment, l’effet n’est pas permanent. Les habitudes de vie et le temps feront que la teinte peut légèrement rebaisser après 6 à 12 mois environ.

Un entretien périodique ou des retouches peuvent être envisagés, par exemple à l’aide de gouttières à domicile fournies par le dentiste. En Suisse, ce traitement coûte typiquement quelques centaines de francs et n’est pas pris en charge par l’assurance de base, puisqu’il est considéré comme esthétique et non médical.

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Sécurité, risques et réglementation du blanchiment

Bien encadré, le blanchiment dentaire est un acte sûr, mais il comporte des risques en cas de mauvaise indication ou de surdosage. Le peroxyde d’hydrogène, agent blanchissant actif, peut fragiliser l’émail s’il est utilisé à trop forte concentration ou de manière répétée.

Des applications excessives ou trop fréquentes risquent d’entraîner une sensibilité persistante, une irritation des gencives, voire des dommages irréversibles à la surface dentaire. Ainsi, avant de se lancer, un passage chez son dentiste est vivement conseillé pour un examen complet, un nettoyage professionnel (détartrage) et un avis éclairé.

Par exemple, des taches extrinsèques dues au tartre ou à certaines boissons peuvent disparaître après un détartrage, rendant parfois le blanchiment moins nécessaire. Le praticien pourra également déceler des contre-indications: présence de caries non traitées, émail très abîmé, hypersensibilité connue, dents dévitalisées à traiter différemment, grossesse, etc., sont autant de situations où il convient d’être prudent ou de reporter le traitement.

En Suisse, le cadre légal du blanchiment est aligné sur la directive européenne visant à protéger les patients. Les produits à plus de 0,1% de peroxyde d’hydrogène ne peuvent être utilisés que par des professionnels dentaires formés, et uniquement dans le cadre de soins encadrés.

Concrètement, cela signifie qu’un gel entre 0,1% et 6% de peroxyde est réservé aux cabinets dentaires : le dentiste (ou l’hygiéniste dentaire sous sa supervision) effectue la première application du cycle, puis peut remettre le produit au patient pour la suite du traitement à domicile. Les gels dépassant 6% de peroxyde, eux, sont interdits sur le marché cosmétique car ils présentent des risques accrus pour la santé.

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) recommande de n’utiliser que des produits contenant au maximum 6% de peroxyde pour garantir la sécurité des consommateurs. Ces restrictions légales ont d’ailleurs entraîné la disparition de nombreux bars à sourire utilisant autrefois des dosages élevés.

Elles rappellent surtout que le blanchiment dentaire n’est pas un acte anodin et doit être réalisé dans les règles de l’art. En confiant ce soin à un médecin-dentiste qualifié, le patient s’assure du respect des normes et profite de conseils personnalisés.

Résultats attendus et alternatives

Le blanchiment permet généralement de gagner quelques teintes de blancheur, pour un sourire rafraîchi mais naturel. Il est important de garder des attentes réalistes : toutes les dents ne deviennent pas d’un blanc éclatant uniforme comme par magie. La teinte finale dépend de la couleur initiale des dents et de leur réactivité au traitement.

Par ailleurs, certaines colorations ne répondent pas bien au blanchiment (taches dues à la prise d’antibiotiques type tétracycline, fluorose sévère, dents grises après un choc ou un traitement de racine). Dans ces cas, des solutions comme les facettes en céramique ou autres restaurations esthétiques peuvent être envisagées pour masquer les défauts de couleur.

De même, le blanchiment n’agit pas sur les couronnes, facettes ou composites déjà en place : ces restaurations conserveront leur teinte initiale, ce qui peut créer des différences de couleur si elles sont sur des dents visibles. Il faudra éventuellement les remplacer pour harmoniser le sourire après blanchiment.

Conclusion

Enfin, gardez à l’esprit que maintenir un sourire éclatant nécessite de bonnes habitudes d’hygiène bucco-dentaire et éventuellement de modérer les consommations de substances colorantes (café, thé, tabac, vin rouge…).

Un blanchiment peut être renouvelé après un an ou deux si besoin, mais ne doit pas devenir un abus. Demander conseil à son dentiste permet de déterminer la fréquence raisonnable et la méthode la plus adaptée à chaque situation individuelle, sans compromettre la santé dentaire.

Sommaire

Questions fréquentes

En Suisse, on distingue trois grandes catégories : les produits en vente libre (dentifrices ou bandes blanchissantes), les “bars à sourire” non médicaux, et les traitements réalisés par un dentiste. Seuls les soins encadrés par un professionnel sont autorisés à utiliser des gels contenant plus de 0,1 % de peroxyde d’hydrogène, garantissant un résultat efficace et sûr.

Oui, s’il est pratiqué sous la supervision d’un dentiste. Un mauvais dosage ou une utilisation excessive de produits blanchissants peut fragiliser l’émail ou irriter les gencives. C’est pourquoi un examen préalable et un traitement encadré sont indispensables.

La loi suisse, alignée sur la directive européenne, limite la concentration en peroxyde d’hydrogène à 0,1 % pour les produits en vente libre et jusqu’à 6 % uniquement sous contrôle d’un professionnel dentaire. Les concentrations supérieures sont interdites, car elles présentent des risques pour la santé.

Le blanchiment dentaire réalisé en cabinet dentaire coûte généralement quelques centaines de francs suisses. Ce traitement n’est pas remboursé par l’assurance de base, car il s’agit d’un acte esthétique.

Les résultats sont visibles immédiatement, mais leur durée dépend des habitudes de vie. L’effet s’estompe souvent après 6 à 12 mois. Un entretien léger (avec gouttières à domicile ou séance de retouche) permet de prolonger la blancheur, à condition de maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire.

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