Clause de non-responsabilité : cet article est purement informatif. Il ne remplace en aucun cas une consultation médicale personnalisée auprès d’un chirurgien plasticien qualifié (titre FMH en Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique).
L’augmentation mammaire, ou mammoplastie d’augmentation, est l’intervention de chirurgie plastique la plus pratiquée en Suisse et dans le monde. Elle consiste à accroître le volume des seins, à en modifier la forme ou à corriger une asymétrie.
Bien que motivée par des raisons esthétiques dans la majorité des cas, il s’agit d’un véritable acte chirurgical nécessitant une anesthésie générale, une hospitalisation et une période de convalescence.
Ce guide a pour vocation de vous informer de manière exhaustive et factuelle sur les techniques actuelles, le déroulement de l’intervention et les implications médicales d’une telle démarche.
L’augmentation mammaire peut être envisagée dès lors que la croissance mammaire est terminée (généralement après 18 ans).
Elle répond à trois besoins principaux :
Note : une stabilité psychologique et des attentes réalistes sont des pré-requis indispensables validés par le chirurgien lors des consultations pré-opératoires.
Il existe aujourd’hui deux méthodes principales, parfois combinées, pour augmenter le volume mammaire.
C’est la technique la plus courante. Elle permet un gain de volume significatif et prédictible.
En Suisse, l’immense majorité des prothèses utilisées sont remplies de gel de silicone cohésif. Ce gel a une consistance proche de la glande mammaire naturelle et, en cas de rupture de l’enveloppe, ne se répand pas dans l’organisme. Les prothèses en sérum physiologique sont devenues rares.
Le lipofilling consiste à prélever la graisse de la patiente (sur le ventre, les cuisses) par liposuccion, à la purifier, puis à la réinjecter dans la poitrine.
Elle associe la pose d’un implant (pour le volume) et un lipofilling (pour adoucir les contours de la prothèse et le décolleté).
Le choix de la cicatrice et de l’emplacement de la prothèse est décidé lors de la consultation, en fonction de l’anatomie de la patiente (qualité de peau, épaisseur de la glande).
L’implant peut être introduit par trois voies principales :
La prothèse est placée directement derrière la glande mammaire. Indiqué si la patiente a suffisamment de tissus pour couvrir l’implant.
La prothèse est placée derrière le muscle grand pectoral. Cela offre une couverture supplémentaire, réduisant le risque que les bords de la prothèse soient visibles, surtout chez les patientes minces.
Une technique mixte où le haut de la prothèse est couvert par le muscle et le bas par la glande, cherchant à combiner les avantages des deux méthodes.
Comme toute chirurgie, l’augmentation mammaire comporte des risques liés à l’anesthésie et au geste chirurgical (hématome, infection, mauvaise cicatrisation). Il existe aussi des complications spécifiques aux implants :
L’organisme forme naturellement une membrane autour de l’implant. Parfois, cette membrane s’épaissit et se rétracte, durcissant le sein.
Les prothèses ne sont pas éternelles. Une usure ou une rupture peut survenir avec le temps, nécessitant leur remplacement.
Les implants nécessitent une surveillance régulière (examen clinique annuel et imagerie type échographie ou IRM selon les recommandations de Swissmedic). Il est communément admis qu’un changement de prothèse peut être nécessaire après 10 à 15 ans, bien que cela ne soit pas automatique.
En Suisse, l’augmentation mammaire est considérée comme une chirurgie esthétique de confort.
Tarifs : le prix varie généralement entre 8’000.- CHF et 15’000.- CHF. Ce tarif inclut les honoraires du chirurgien, de l’anesthésiste, les frais de clinique et le prix des implants.
L’intervention n’est pas remboursée par l’assurance maladie de base, sauf dans des cas de chirurgie réparatrice très précis (agénésie mammaire sévère, seins tubéreux avérés, reconstruction post-cancer). Une demande préalable est alors indispensable.
L’augmentation mammaire est une intervention fiable et maîtrisée, mais elle doit être réfléchie et adaptée à chaque patiente. Un chirurgien qualifié pourra vous guider vers la technique la plus appropriée, tout en expliquant clairement les bénéfices et les risques. Bien informée et bien accompagnée, chaque femme peut envisager cette opération en toute sérénité.
Clause de non-responsabilité : cet article est purement informatif. Il ne remplace en aucun cas une consultation médicale personnalisée auprès d’un chirurgien plasticien qualifié (titre FMH en Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique).
Dans la majorité des cas, non. Si l’incision est sous-mammaire ou axillaire, la glande et les canaux galactophores sont préservés. Cependant, toute chirurgie mammaire comporte un risque potentiel de diminution de la sensibilité ou de la capacité d’allaitement, à discuter avec le chirurgien.
Oui, toute incision laisse une cicatrice. Cependant, le chirurgien place les incisions dans des zones discrètes (plis naturels, transition de couleur de l’aréole). La cicatrice rougit pendant quelques mois avant de blanchir et de s’estomper progressivement sur 12 à 18 mois.
Oui. La présence d’implants ne favorise pas le cancer du sein. Lors des mammographies de dépistage, il est impératif de signaler la présence d’implants au radiologue pour qu’il utilise des techniques adaptées (manœuvres d’Eklund) afin de bien visualiser la glande.
Une perte de sensibilité transitoire est fréquente après l’opération. La sensibilité revient généralement progressivement en quelques semaines à quelques mois. Dans de rares cas, une hyposensibilité peut persister.